Le bilan désastreux du coronavirus qui ne cesse d’augmenter, l’impeachment et les manifestations antiracistes après la mort de George Floyd, il s’agit là des éléments qui sont en train de plomber la cote de popularité de Donald trump à 4 mois des élections présidentielles de novembre. Dos au mur, le président américain a remplacé son directeur de campagne, le mercredi 15 juillet 2020, pour tenter de se relancer. Va-t-il perdre par un raz-de-marée, comme certains l’anticipent ? Les autres pensent que le scénario de 2016 peut se reproduire.
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Selon le baromètre Gallup, la cote de popularité de Donald Trump a perdu 11 points entre la mi-mai et la fin juin, avec seulement 38 % d’Américains satisfaits. Il revient ainsi sur ses plus bas records de décembre 2017, quand il échangeait des insultes sur Twitter avec Kim Jong-un. Son adversaire Joe Biden, pour sa part est devenu le grand favori de cette élection.
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Le locataire de la Maison Blanche semble particulièrement plombé par sa gestion de la crise du coronavirus, critiquée par deux tiers des Américains. Alors qu’il a refusé d’instaurer un confinement national et a poussé les gouverneurs à rouvrir leur Etat le plus tôt possible, les cas de Covid explosent avec près de 60.000 nouveaux cas et 800 décès quotidiens… Et même si l’économie américaine a montré des signes encourageants en mai, près de 25 % de la population touche actuellement des allocations-chômage, et la crise économique prive le président américain de son meilleur argument en vue de sa réélection. En face, Joe Biden fait surtout attention à ne pas créer de polémique.
Seulement, il est plus complexe de pronostiquer une élection aux Etats-Unis que dans les autres pays. Les Américains ne votent en effet pas au suffrage universel direct, mais via le collège électoral, avec une bataille Etat par Etat. En 2016, les derniers sondages nationaux donnaient environ 3 points d’avance à Hillary Clinton. Au final, elle a gagné le vote populaire par 48 % contre 46 %, mais Donald Trump a remporté d’un cheveu une demi-douzaine d’Etats cruciaux. Et si les sondages nationaux sont en général assez fiables, les études régionales ont connu d’importants ratés aux niveaux de leurs échantillons…
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D’ici au 3 novembre, l’écart va forcément fluctuer, surtout cette année. À quoi ressembleront les trois prochains mois ? Trump, peut-il secouer Biden lors des débats ? L’élue démocrate du Michigan Elissa Slotkin a lancé un avertissement à ses collègues cette semaine : « Les électeurs de Trump sont sous-comptés. Il ne faut surtout pas croire que l’élection est jouée. Si 2020 nous a appris une chose, c’est qu’on ne peut rien prévoir. »
Source : 20Minutes