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Réparer des poumons humains en les connectant à des poumons de porcs

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Il est très difficile de soigner les maladies pulmonaires dans la mesure où dans la majorité des cas, cela nécessite des transplantations provenant de donneurs humains. Malheureusement, ces donneurs ne sont pas nombreux, et dans l’attente, les poumons de certains patients se détériorent trop pour pouvoir être soignés.

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Jusqu’à présent, peu d’alternatives autres que le prélèvement sur des donneurs humains étaient disponibles. Mais la donne pourrait changer, car les scientifiques de l’université Vanderbilt et de l’université de Columbia ont trouvé une méthode pour transplanter des poumons rejetés pour la transplantation à l’aide de porcs.

Plus précisément, l’étude a démontré qu’il était possible de réparer des poumons humains donnés qui seraient normalement rejetés, car trop endommagés pour les transplantations.  Cela serait notamment réalisé en faisant une transplantation par circulation croisée à un porc. Autrement dit, la nouvelle technique consiste à maintenir les poumons donnés en vie, potentiellement pendant des semaines, en les attachant au système circulatoire d’un hôte porcin. Il s’agira donc d’un porc sous sédation qui, précisons-le, survit à la procédure.

Cette procédure permet ainsi aux poumons donnés de guérir suffisamment de ses blessures antérieures. Cela fonctionne en faisant circuler le sang de l’animal à travers les poumons humains, fournissant ainsi des nutriments et éliminant les déchets. Les résultats de la recherche, publiés dans la revue Nature Medicine, ont montré que les poumons qui ont subi cette procédure sont restés viables après 24 heures. Par ailleurs, les chercheurs comptent encore améliorer leur technologie et pensent à accrocher un poumon endommagé à un humain à l’aide d’un cathéter inséré dans le cou du patient, a rapporté le New York Times.

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« C’est la mise à disposition de mécanismes de réparation biologique intrinsèque sur des périodes suffisamment longues qui nous a permis de récupérer des poumons gravement endommagés qui ne pourraient autrement être sauvés », ont déclaré les chercheurs principaux de l’étude, le chirurgien Ahmed Hozain et l’ingénieur biomédical John O’Neill, dans un communiqué. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mené leurs expériences sur des poumons qui avaient été rejetés pour la transplantation de six donneurs humains.

L’équipe de chercheurs a connecté ces poumons au système circulatoire de porcs pendant 24 heures grâce à des tubes alimentant les vaisseaux sanguins du poumon humain à partir de ceux du cou du porc. À noter que des immunosuppresseurs ont été donnés aux porcs pour éviter le rejet des poumons par leur système immunitaire. En plus de l’aide fournie par le porc, les poumons endommagés ont également été alimentés avec de l’air à l’aide d’un ventilateur. Il a ainsi été constaté que les résultats obtenus sont très prometteurs, mais plus de recherches seront nécessaires pour évaluer l’utilisation clinique de cette méthode.