Discret depuis la résurgence de la pandémie liée au nouveau coronavirus, l’ex-magnat de l’automobile, Carlos Ghosn pourrait faire parler de lui à travers un ouvrage attendu en fin d’année. Le livre contiendrait des révélations sur les collusions entre Nissan, la justice japonaise et les pouvoirs publics.
C’est lors d’une visioconférence depuis Beyrouth, où il vit depuis son évasion spectaculaire du Japon fin décembre dernier, que l’ancien patron du groupe Renault a donné l’information : « attendez que je publie mon livre, et vous comprendrez mieux les faits. Il y a beaucoup de gens qui parlent ! »
A l’en croire, c’est essentiellement parce qu’il préparait une plus forte intégration entre Nissan et Renault, ce qui menaçait l’indépendance du constructeur japonais, qu’il avait été arrêté le 18 novembre 2018.
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Une arrestation aux motifs politiques, selon lui : « je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité » avait-il déjà déclaré le 30 décembre. « Je n’ai pas fui la justice, je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique. »
Le livre, coécrit avec le journaliste français Philippe Ries, sera publié par les éditions Grasset en fin d’année. Selon Carlos Ghosn, l’ouvrage apportera des preuves évidentes à la fois de collusion entre le système judiciaire et la direction de Nissan, mais aussi d’un soutien de l’ombre apporté par le gouvernement japonais.
Et Carlos Ghosn de conclure en conseillant aux étrangers de ne jamais accepter de postes à haute responsabilité au Japon en raison des risques judiciaires que cela comporte : « cela peut arriver à n’importe qui ! ».