Un grave incident consécutif à un litige né de la dévastation des champs par des bœufs appartenant à un peul sédentaire s’est produit dans le village de Tchakpalakopé (Préfecture d’Anié) ce lundi 13 janvier. Il a occasionné un mort, des blessés et des dégâts matériels importants.
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En effet, suite à ce cas de dévastation de leur culture par des bœufs signalés dans ladite localité, certains habitants du village ont, malgré la tentative de conciliation menée en vue d’un règlement de compte à l’amiable, exercé de violents représailles sur la personne d’un peul, dont ils exigent en plus le départ du milieu. L’employeur de ce dernier a alors porté plainte à la brigade de la gendarmerie d’Anié pour violence volontaire.
Dans le souci d’écouter les deux parties et de faire la lumière sur les faits, le commandant de brigade a délivré une convocation pour inviter les deux parties à comparaître ce lundi 13 janvier. Bien qu’ayant reçu les convocations, les mis en cause ont refusé de se présenter à la brigade. C’est alors que le commandant de brigade a envoyé sur place deux gendarmes pour comprendre les motivations de ce refus de comparaître.
Une fois arrivés dans le village de Tchakpalakopé, les deux gendarmes ont été pris à partie et molestés par les habitants qui ont de surcroit déchiré leurs uniformes, retiré leurs portables et cassé leur moto. Alerté des faits, le commandant de compagnie de gendarmerie d’Anié et une équipe de gendarmes se sont également transportés sur les lieux, pour calmer la situation.
Alors arrivés sur place, ils ont été à leur tour pris à partie par les habitants du village de Tchakpalakopé renforcés par ceux du village voisin de Palakoko, tous armés de coupe-coupe, de gourdins et autres objets contendants. Face à l’ampleur des violences exercé sur eux, les gendarmes ont dû faire usage de grenades lacrymogènes et de tirs de somation en l’air pour s’infiltrer des lieux.
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Malheureusement, cet incident a occasionné des blessés graves dont 5 du côté des gendarmes et un par balle du côté des paysans. Ce dernier succombera plus tard des suites de ses blessures après son évacuation au centre hospitalier préfectoral.
Le ministre de la sécurité et de la protection civil présente au nom du gouvernement ses sincères condoléances à la famille éplorée et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il invite toutes les parties au calme et à la retenue tout en les rassurant que des mesures seront prises pour établir les responsabilités. Par ailleurs, il rappelle aux uns et aux autres que nul n’a le droit de se faire justice.