Le premier président togolais Sylvanus Olympio est en vedette de la session normale du baccalauréat 2e partie des séries E, F, G, TI/1 en cours cette semaine.
Un extrait de son discours-programme à l’assemblée nationale le 27 avril 1960, le jour de l’indépendance, a fait l’objet de sujet pour l’épreuve d’histoire géographie pour les lycéens de ces séries.
Dans ce premier discours fondateur, le président du jeune Etat qu’est le Togo a fait le bilan de tous les combats menés qui ont conduit à l’acquisition de l’indépendance du Togo avant de faire-part de ses ambitions pour le pays.
Ainsi, dans son message à la tribune, dont l’extrait a fait l’objet de cet examen, le chef d’Etat, qui sera assassiné trois (3) ans après, a indiqué observer scrupuleusement tous les principes de l’ONU, mise en place après la 2e guerre mondiale ; adopter une position de neutralité vis-à-vis des 2 blocs qui dirigeaient le monde à l’époque. Au plan interne, le président Olympio devant l’assemblée, avait appelé ses compatriotes à cesser les querelles tribales et faire disparaître les vieilles animosités de familles afin que le Togo soit un, libre et fier.
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« Le Togo, hier encore pupille de l’Organisation des Nations Unies, tiendra à l’honneur d’observer scrupuleusement tous les principes qui font la force de cette institution et sur lesquels notre pays a toujours fondé l’action qui devait le conduire à l’indépendance. Et ce sera sa fierté, demain, d’être admis au sein de l’organisation qui, contre vents et marées, maintient la sécurité internationale et préserve la paix.
La recherche de la paix, qui, dans son premier état, se confond avec la coexistence pacifique sera un des impératifs de notre politique extérieure. C’est pourquoi le Gouvernement de ce pays est fermement décidé à observer vis-à-vis des blocs qui continuent de diviser le monde une attitude de stricte neutralité. Il ne peut d’ailleurs en être autrement vu la situation de notre pays, son exiguïté et les problèmes particuliers qui se posent à lui.
Pour nous, Togolaises et Togolais, nos actes quant à notre pays, doivent être accomplis dans le respect que nous devons à ceux qui, ayant vécu avant nous, sont à l’origine de notre peuple, dans l’intérêt que nous devons porter à ceux qui, demain, nous succéderons. Nous devons tout mettre œuvre pour que le Togo de nos fils et filles soit plus beau, plus grand, plus uni que le nôtre.
Les vieilles querelles tribales, les vieilles animosités de familles doivent définitivement disparaître. De l’océan aux frontières du nord, de l’Akposso au Mono, le Togo doit être un, libre et fier.
Togolaises, Togolais, faisons tous aujourd’hui dans notre cœur le serment indéfectible de respecter la devise de notre Etat : Travail-Liberté-Patrie, que ces mots soient à jamais vivants dans notre esprit, que Dieu nous donne la volonté d’aimer notre Togo et d’en faire un pays heureux.
Ainsi, nous assurerons la grandeur de notre patrie, de la Terre de nos Aïeux que chante notre hymne national et que symbolise le drapeau qui, choisi par nous, flotte depuis ce matin sur tout le Togo. »