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Togo / relation amoureuse : quand le “goumin” devient une cause récurrente de suicide

Crédit Photo : Doingbuzz

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A la folie, ils ont aimé. Déraisonnablement, ils y croyaient. Puis, un jour, la magie est partie. Tout était fini. Et d’un coup, ils n’avaient plus la force de vivre, ni la raison. ‘‘Une amourette qui s’achève’’, dit-on souvent alors que le premier ‘‘goumin’’, ce n’est pas rien ! En effet, ‘‘plaisirs d’amour ne dure qu’un moment, mais chagrin d’amour dure toute une vie’’.

Dès lors, ‘‘un seul être vous manque et tout est dépeuplé’’ (Lamartine). Il s’agit réellement d’une expérience très éprouvante, surtout pour un jeune, puisqu’au fond de lui, le monde s’est arrêté. Pire, dans sa tête, plus jamais personne ne l’aimera vraiment. Car il pensait avoir trouvé sa parfaite moitié. Mais ‘‘combien de larmes faut-il pour noyer un chagrin d’amour ?’’

Cette perte brutale de l’autre fait vaciller l’ensemble de l’être vu que ‘‘la magie du premier amour est d’ignorer qu’il puisse finir un jour’’(proverbe afghan). Il est donc normal qu’une personne ‘‘larguée’’ se sente déçue, frustrée, triste ou en colère. Le mal survient lorsque ses pensées ou ses émotions deviennent trop intenses, envahissantes et la poussent au pire, le suicide.

Malheureusement, cette fatalité est l’échappatoire que certains Togolais ont choisi d’embrasser. Et le phénomène est de plus en plus récurrent, à en croire les observateurs. Ce qui est alarmant, surtout lorsqu’on découvre que la cause est une peine de cœur ou des conditions sociales précaires, en vérité.

C’est le cas de la jeune fille dans la préfecture de Vo, qui aurait surpris son petit ami en plein acte d’infidélité. Et qui après s’en être prise aux deux amants s’est suicidée par pendaison avec le pantalon qu’elle portait. On ne la retrouvera qu’au lever du soleil, trop tard.

Au même rang, il faut rappeler le suicide par immolation d’un père et ses enfants à Djagblé, la pendaison de cette jeune fille seulement en classe de seconde à Guérinkouka et cette jeune maman à Ahépé dont le corps sans vie a été découvert pendu à côté de son enfant de 5 ans à peine qui devra vivre avec cette image macabre.

Tout compte fait, il serait intéressant de mener des actions de sensibilisation pour lutter contre le fléau. C’est possible de mieux aller même après une rupture douloureuse. En effet, la mort de l’amour n’est pas la fin de la vie, car ‘‘un chagrin d’amour ne dure qu’au prochain amour’’ (Pierre Perret).