Les Jeux olympiques ayant été reportés et les athlètes ayant du mal à joindre les deux bouts à cause du coronavirus, le meilleur escrimeur japonais Ryo Miyake a échangé son masque et son fleuret en métal contre un vélo et un sac à dos pour travailler comme livreur UberEats à Tokyo.
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Ce jeune homme de 29 ans, qui a remporté l’argent au fleuret par équipe aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et qui avait hâte de participer aux Jeux à domicile, affirme que ce travail lui permet de rester en forme physiquement et mentalement et lui rapporte l’argent dont il a tant besoin. “J’ai commencé ce travail pour deux raisons : pour économiser de l’argent pour les voyages (pour les futures compétitions) et pour me maintenir en forme”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Les médias japonais ont dépeint Miyake comme un pauvre amateur qui a du mal à joindre les deux bouts, mais il a lui-même demandé que ses trois parrainages d’entreprise soient suspendus – même si cela signifie vivre de ses économies.
Comme la plupart des meilleurs athlètes du monde, il est à l’arrêt, car le virus oblige à annuler les compétitions et bouleverse les programmes d’entraînement. “Je ne sais pas quand je pourrai reprendre l’entraînement ni quand le prochain tournoi aura lieu. Je ne sais même pas si je peux maintenir ma condition mentale ou ma motivation pendant une année supplémentaire”, a-t-il déclaré.
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En attendant, Miyake est heureux de sillonner la vaste capitale japonaise à vélo et avec son smartphone, rejoignant une légion de livreurs Uber de plus en plus sollicités pendant la pandémie. Mais le report sans précédent des Jeux olympiques le frappe de plein fouet, alors qu’il était à un bon niveau dans sa carrière.
