L’escape game imaginé par une ancienne “Gilet Jaune” existe depuis un an. Cependant, suite à un article publié ce vendredi 09 octobre par la Dépêche du Midi, le jeu a fait couler beaucoup de salive. L’un des scénarios proposés impliquant Emmanuel Macron en est la raison.
Dans ledit scénario, les joueurs doivent faire face au kidnapping du président de la République française. Après le passage dans plusieurs salles où l’on retrouve des références polémiques au quinquennat du chef de l’État, comme le coffre d’Alexandre Benalla, les joueurs arrivent dans la dernière pièce et doivent faire un choix. Libérer le président, le juger et le mettre en prison ou le tuer.
Dans cette dernière salle, au moment de faire ce choix, les joueurs ont devant eux l’effigie d’Emmanuel Macron. “Il est un petit peu abîmé. Il y a du sang”, décrit Camille, la gérante. “Je ne pense pas que le message soit clairement ‘Kidnappez Manu et faites n’importe quoi avec le président.’ J’ai fait de l’ironie avec des choses qui sont factuelles et des choses qui me semblent parfois aberrantes.”
“Le fait de proposer de le tuer, c’est plus un exutoire jouissif. Et il y a aussi un côté sociologique. Je ne le proposais pas au début. Depuis que je le propose, ils le choisissent d’eux-mêmes. Je pense que ça veut aussi dire quelque chose sur la légitimité du Président à un moment donné”, se justifie-t-elle.
“En aucun cas on ne cherche à atteindre réellement mais plutôt symboliquement le Président de la République”, ajoute-t-elle dans La Dépêche du Midi, invoquant le droit à la satire. La gérante de l’escape game a reçu des menaces de mort et de viol. Après cet emballement médiatique et les critiques autour de son établissement, elle envisage de modifier le scénario de la mort du président en le remplaçant par une simple destitution.
