Les peuples sans distinction de races ont besoin de paix, « vivre en commun pour la paix entre les peuples », c’est le thème sous lequel ce jeune Marocain a placé son périple qui se veut être un haro à l’endroit de la communauté internationale sur la situation « chaotique » que traversent plusieurs régions du monde.
« C’est ma manière modeste, mais expressive de plaider pour la coexistence pacifique entre les peuples du monde entier, quelles qu’en soient l’appartenance, la religion ou la culture », a précisé Yahia, qui, faut-il le rappeler, a déjà fait le tour du Maroc en 40 jours en 2019.
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Le jeune cycliste qui a pris le départ, le 22 décembre 2019, de sa ville natale au Maroc, a déjà traversé la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Pour la durée et l’itinéraire du périple, Yahia prévoit 6 années de travail pendant lesquelles il va parcourir, dans l’ordre, l’Afrique, l’Asie, l’Océanie, les Amériques, avant de se rendre en Europe et, le clap de fin, en traçant vers le Maroc.
Pendant ces six années, il sera confronté aux aspérités des routes, des reliefs accidentés, climat pénible ou encore pannes mécaniques et surtout des situations imprévues. Mais Yahia rassure de ce qu’il s’est préparé pour, lui qui est déjà au 3ᵉ mois de son aventure.
À grande ambition, de petits moyens. Pour financer son tour du monde, Yahia ne compte que sur les “modestes” épargnes qu’il a pu faire durant des années en perspective de ce projet. « J’essaie autant que je peux de minimiser les dépenses. Ce qui est tellement dur au vu des imprévus qui surgissent inévitablement dans ce genre d’aventures » a-t-il dit.
Peu d’aide fait grand bien. Yahia a indiqué avoir été aidé par des ressortissants marocains qu’il a croisés sur la route ainsi que certains membres des représentations diplomatiques du Maroc dans les pays par lesquels il a transité. « J’ai eu la chance de rencontrer des compatriotes formidables qui n’ont pas hésité à prêter le concours au projet que je porte et cela me motive énormément » a-t-il chevroté, visiblement sous l’émotion.
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Premier grand coup du voyage, lors de l’étape ivoirienne, Yahia a chopé un paludisme aigu qui a rallongé son séjour à Abidjan, sans pour autant le déconcerter.
« C‘est vrai que ça m’a trop affaibli physiquement, mais ce n’est qu’un avant-goût des contretemps qui m’attendent. À quelque chose malheur est bon (…) je ne lâcherai pas prise » a-t-il assuré au moment de quitter Abidjan pour la frontière ghanéenne. Résolu et résigné, le jeune Marocain ne compte surtout pas … Rétropédaler.