Un homme de 22 ans, père de famille, au casier judiciaire vierge, a été condamné le 15 juin 2020 par la cour d’assises du Val-de-Marne pour avoir tué son bébé de 5 mois en février 2017. Il lui avait causé un traumatisme crânien et de multiples fractures au domicile de ses beaux-parents à Alfortville.
« J’ai décidé de tuer mon bébé parce qu’il m’a privé de devenir avocat », dixit une femme de 22 ans
Le prévenu, qui a changé de versions pendant toute l’instruction, a été condamné à 11 ans de réclusion. Selon les experts médicaux, les coups portés au bébé étaient « très violents », l’accusé insistant pour sa part n’avoir porté que « 5 claques derrière » le crâne du nourrisson.
Les violences ayant finalement conduit à la mort du bébé, et auxquelles le prévenu n’a pas pu donner une explication, ont duré plusieurs mois. Il a juste expliqué avoir ressenti « de l’énervement » face aux pleurs de son fils.
Pour l’avocate générale des parties civiles, il s’agit d’un véritable « massacre », « ces faits odieux » étant vraisemblablement liés à une « rivalité ressentie ». En effet, l’enquête a montré que le jeune homme voyait en son propre enfant un rival vis-à-vis de sa compagne.
Celle-ci était son premier amour. Il est venu vivre chez ses parents, des sourds-muets. Il ne désirait pas d’enfant. La femme, après la mort du bébé, a été d’abord placée en garde à vue et mise en examen pendant 2 ans pour complicité, avant de bénéficier d’un non-lieu et de se porter partie civile.