Une nouvelle victoire des femmes, pour la postérité.
Dans l’histoire de la conquête spatiale, les personnes ayant marché un jour sur la Lune ont plusieurs points communs : elles l’ont fait entre les années 1969 et 1972, toutes sont américaines et toutes sont… des hommes.
Mais cela devrait (enfin) changer très prochainement. « La prochaine personne sur la Lune sera une femme », affirmait le patron de la Nasa, le 8 mars 2019, lors de la journée mondiale pour les droits des femmes.
Ce mercredi 9 décembre, l’agence spatiale américaine a en effet annoncé que 18 nouveaux astronautes se rendront sur la Lune dans le cadre du programme Artémis. Et parmi ces derniers, la parité sera strictement respectée. Neuf femmes fouleront donc le sol lunaire en 2024.
La recordwoman du nombre de jours dans l’espace
La plus connue de la liste est sûrement Christina Koch. Avec un voyage de 328 jours, l’Américaine détient déjà le record du plus long séjour dans l’espace lors d’un précédent vol à bord de la Station spatiale internationale (ISS) qui s’est terminé en février 2020.
Après de longs séjours en Antarctique, dans les Samoa américaines, en Océanie, en Alaska ou encore au Groenland, cette astronaute est une habituée des situations extrêmes.
Elle sera accompagnée de sa collègue Stephanie Wilson. Née en 1966 à Boston, elle sera la femme la plus âgée de l’équipage. Devenue astronaute en 1996, cette femme noire américaine née à Boston a déjà trois vols spatiaux à son actif.
Dans le trio de tête des astronautes les plus expérimentées, on trouve aussi Kate Rubins, microbiologiste qui peut se targuer de deux vols à bord de Soyouz en 2016 puis en 2020. Son dernier vol est très récent puisque la capsule dans laquelle elle était avec trois autres astronautes s’est arrimée avec succès à la Station spatiale internationale (ISS) le 14 octobre.
Une joueuse de rugby professionnelle, plusieurs ex-membres de l’armée…
Trois autres femmes ont déjà été une seule fois dans l’espace. Il s’agit notamment de Kayla Barron, jeune femme âgée de 33 ans spécialisée en guerre sous-marine.
Anne McClain est également dans cette catégorie, même si sa sortie dans l’espace avait été ralentie… à cause de combinaisons à la mauvaise taille. Prévue en mars 2019, la sortie avait finalement eu lieu en octobre et avait été saluée comme la première expédition 100 % féminine de l’histoire de la conquête spatiale.
Quant à Jessica Meir, elle avait participé à la deuxième et la troisième expédition exclusivement féminine en janvier 2020.
Enfin, trois femmes de la liste n’ont jamais effectué de missions spatiales. Il y a d’abord Nicole Mann, pilote d’avion de guerre devenue astronaute en 2013, et Jessica Watkins, dont la carrière avant la Nasa a été variée, puisqu’elle a été joueuse professionnelle de rugby à sept et géologue.
Enfin, Jasmin Moghbeli, première Américaine d’origine iranienne à intégrer l’agence spatiale américaine, complète la liste. Née en Allemagne de parents iraniens ayant fui la révolution islamique de 1979, cette ancienne membre de l’armée américaine a combattu en hélicoptère en Afghanistan. Lorsqu’elle est devenue astronaute en janvier 2020, elle avait dit espérer que son exemple inspire des jeunes filles comme elle.
Avec Ouest France
