Selon un comptage de l’AFP daté du lundi 10 août 2020, plus de 20 millions de cas du coronavirus ont été officiellement recensés dans le monde, dont plus de la moitié en Amérique. Et si le rythme de la pandémie semble se stabiliser dans le monde, avec un million de cas supplémentaires détectés environ tous les 4 jours depuis mi-juillet, la bataille a repris de plus belle en Europe. Les habitants et les visiteurs de la capitale française doivent désormais porter le masque dans les quartiers les plus fréquentés de la ville pour tenter de freiner un rebond du coronavirus, en dépit de températures caniculaires.
« Il y a des bourgeons d’espoir » dans la lutte contre le coronavirus, estime l’OMS
La mesure concerne une centaine de rues situées dans la quasi-totalité des arrondissements de la ville. « Dans telle rue, on le porte, dans telle autre, non ! Vous croyez qu’on a tous un plan de Paris en tête ? Et ces pauvres touristes, déjà qu’on n’en a pas beaucoup, ils ne vont rien comprendre !» s’emporte Didier, un cafetier de la rue du Faubourg-Saint-Denis. Prévue pour une durée d’un mois renouvelable, cette mesure doit permettre, selon les autorités sanitaires, d’enrayer une nouvelle progression du virus qui fait craindre une deuxième vague de l’épidémie. Mais même si beaucoup râlent, globalement, dans plusieurs des zones concernées, le masque était, lundi matin, nettement plus visible que les jours précédents, a constaté une journaliste de l’AFP.
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En rendant le port du masque obligatoire, Paris emboîte le pas à d’autres villes françaises, mais également à d’autres pays, de la Belgique à la Roumanie ou encore à la quasi-totalité de l’Espagne qui, depuis fin juillet, ont musclé leurs mesures sanitaires. Les autorités espagnoles ont d’ailleurs reconnu, lundi, qu’elles ne parvenaient pas à contrôler « parfaitement» la contagion du coronavirus, alors que le pays a enregistré, en deux semaines, la plus forte progression de cas détectés parmi les grands pays d’Europe occidentale. La Finlande va imposer, de son côté, une quarantaine obligatoire, sous peine de prison, à toute personne en provenance d’un pays à risque.
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Ces mesures vont dans le sens des recommandations faites par l’OMS. Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a enjoint lundi aux gouvernements et aux citoyens de tout faire pour « éradiquer» la transmission du Sars-CoV-2, qui a déjà provoqué 750 000 décès depuis sa découverte en Chine en décembre. «Beaucoup d’entre vous sont en deuil ; c’est un moment difficile pour le monde. Mais je veux être clair, il y a des bourgeons d’espoir et (…) il n’est jamais trop tard pour inverser l’épidémie ». Mais, pour cela, « les dirigeants doivent se mobiliser pour agir et les citoyens doivent adopter de nouvelles mesures », a-t-il dit.
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L’agence européenne responsable des maladies infectieuses a elle aussi exhorté, lundi, les États européens à « réinstaurer certaines mesures » pour prévenir la « résurgence réelle » de la COVID-19 observée sur le Vieux Continent. Même s’il est encore inférieur au pic atteint en Europe le 9 avril, le nombre de nouveaux cas quotidiens semble en progression, souligne l’agence. Certains pays s’en inquiètent, dont l’Italie, où le virus a fortement régressé. « France, Espagne, Balkans : l’Italie est encerclée par les contagions », a ainsi mis en garde, lundi, le quotidien Il Corriere della Sera.
La péninsule a enregistré dimanche deux morts, le bilan le plus bas depuis le 21 février, date de l’annonce des premiers décès sur son territoire. Si le chiffre des nouveaux cas est moins bon (+463 en 24 heures), la situation reste contrôlée, selon les autorités. Pendant ce temps, en Allemagne, des dizaines de milliers d’enfants reprennent, cette semaine, les cours dans quatre États. À Berlin, la rentrée scolaire, lundi, a vu élèves et enseignants porter le masque dans les écoles, à l’exception des salles de classe et des cours de récréation. « On a repris l’école comme on l’a terminée : avant les vacances, on avait déjà le port du masque obligatoire dans les couloirs et les passages, de sorte que les enfants se sont habitués », estime la directrice de l’école Carl Orff, Domenica Acri.
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Selon une étude comparative publiée par Science Advances, les masques chirurgicaux stoppent plus de 90 % des gouttelettes émises par la parole. En revanche, les bandanas et les cache-cols en polaire sont les moins efficaces. Au Brésil, le deuxième pays le plus touché derrière les États-Unis, les 100 000 morts ont été dépassés dimanche, déclenchant sur les réseaux sociaux une vague de messages de solidarité à l’intention des familles endeuillées mêlés à des critiques acerbes du gouvernement.
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Au-delà de ses conséquences sanitaires, l’épidémie a mis à mal l’économie mondiale, ravivé des lignes de fracture et des inégalités sociales et bousculé les calendriers culturels et sportifs. Les 24 heures du Mans auto se dérouleront ainsi sans public les 19 et 20 septembre. La course mythique, initialement programmée les 13 et 14 juin, a été reportée à la mi-septembre. De même, le ministre allemand de la Santé a rejeté l’idée d’un retour des partisans de football dans les stades, estimant que ce serait envoyé « un mauvais signal », alors que le pays connaît une recrudescence de la pandémie. En Italie, l’industrie de la croisière, sinistrée par la pandémie, a toutefois annoncé lundi la reprise de ses activités à partir du 16 août.
Source : Journaldemontreal