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Odeurs de cigarettes ou de déchets pourris : un nouveau signe de la Covid-19 ?

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De façon récurrente, les personnes atteintes de covid-19 sentent des odeurs qui n’existent en fait pas. Selon une étude sur les symptômes du coronavirus menée chez les travailleurs de la santé et qui sera bientôt publiée par le Global Consortium of Chemosensory Research, ces personnes sentent des “odeurs fantômes” de cigarettes, de déchets pourris ou de fragrances familières qui subitement deviennent insupportables. Ce phénomène désigné sous le nom de fantosmie est aussi désagréable que la perte de l’odorat.

“Le parfum, l’après-rasage et le gel douche sentent tous les produits de nettoyage. Mon vin préféré a maintenant un goût de malade, tout comme l’ananas et les fromages à pâte molle”, a confié Karen Thomas interrogée par le DailyMail. Elle se souvient également de l’apparition de la maladie après les funérailles de son père : “Je n’arrêtais pas de demander à mon mari si quelque chose brûlait, et il n’avait aucune idée de ce dont je parlais. Plus récemment, j’ai commencé à sentir l’essence”.

Chez d’autres patients, la fantosmie se traduit par une sensation de brûlure dans le nez alors que pour d’autres, les odeurs peuvent être redoutables. “La fantosmie est très courante dans les infections des voies respiratoires supérieures et elle commence toujours par une perte d’odorat”, explique le professeur Carl Philpott, de la Norwich Medical School, cité par le site internet. 

Ce nouveau symptôme peut-être plus grave chez les patients atteints par la Covid-19, car le virus affecte les papilles gustatives qui travaillent avec des récepteurs dans le nez pour former notre odorat complet, indique-t-il précisant que les premières preuves suggérant que Covid peut affecter des zones du cerveau liées à la perception de l’odorat, entraînent des symptômes encore plus graves et durables. certains patients se plaignent d’odeurs fantômes… alors qu’ils sont guéris du Covid-19 depuis plus de 6 mois. “Une rose, par exemple, a 13 molécules odorantes, qui sont captées par différents récepteurs. Mais si seulement six de ces récepteurs d’odeur fonctionnent, une rose ne sentira pas comme une rose”, illustre le Pr Philpott. 

Est-ce possible de se débarrasser de cette “odeur fantôme” ?

Une technique de rééducation semblable à de la physiothérapie pour le nez permet d’accélérer le processus de récupération. Les patients doivent sentir diverses odeurs imprégnées sur des papiers : odeur de citron, de clou de girofle, rose ou encore eucalyptus, ceci deux fois par jour, afin de stimuler les récepteurs. Cependant, rapporte medisite, en raison du peu de recul que l’on a sur ce symptôme, il n’est pas garanti que cette solution marche à tous les coups.

L’autre méthode serait de prononcer à haute voix le nom de chaque aliment que l’on consomme, pour que le cerveau refasse le lien entre ce qu’il y a dans la bouche et l’ingrédient.